La loi en France est claire : tout conducteur en possession d’une voiture est tenu de l’assurer. Mais voilà, le nombre d’assureurs est tel qu’il est difficile de s’y retrouver. Sans parler des différentes formules proposées. Comment choisir ? Et surtout, comment dénicher l’assurance auto la plus avantageuse ? Younited Credit vous apporte un éclairage complet.
L’assurance auto a été rendue obligatoire en France par la loi n° 58-208 du 27 février 1958. Cette directive, valable tant pour les voitures particulières que pour les véhicules de fonction et autres, est reprise dans l’article L324-1 du Code de la route ainsi que dans l’article L211-1 du Code des assurances. Objectif ? Couvrir le conducteur. Si lors d’un accident, sa responsabilité est engagée, l’assurance prend en charge au minimum les dommages causés à des tiers.
Pour le conducteur, souscrire une assurance voiture est donc non seulement une protection, mais aussi une sécurité. Un défaut d’assurance peut coûter très cher et ruiner une vie entière : en cas d’accident responsable, les dommages occasionnés à un tiers (que ceux-ci soient matériels ou corporels) sont entièrement à sa charge.
À noter : les risques ne s’arrêtent pas là
En France, rouler sans assurance est un délit. Même hors accidents, le conducteur concerné peut faire l’objet de nombreuses sanctions, allant de l’amende à la rétention du permis de conduire, en passant par des travaux d’intérêt général.
Mieux vaut donc y réfléchir à deux fois avant de prendre le volant de sa voiture sans assurance !
Le montant de votre prime d’assurance va dépendre de quatre grands facteurs, avec en premier lieu le profil du conducteur principal (âge, coefficient de bonus-malus, ancienneté du permis de conduire…). Pour rappel, chaque accident responsable entraîne une majoration du coefficient (égal à 1 au tout départ) de 25 %, contre 12,5 % pour un accident semi-responsable. Il diminue ensuite chaque année de 5 % si aucun accident responsable n’est enregistré. Le malus auto ne peut toutefois excéder 350 % (soit un coefficient de 3,50). Cela signifie que même si un ou plusieurs accidents surviennent, ce coefficient n’augmentera plus. Le bonus auto, lui, ne peut se situer en dessous de 50 % (soit un coefficient de 0,50). Chez certains assureurs, lorsque le bonus est à son maximum pendant 3 ans, le prochain accident responsable n’impacte pas le coefficient de bonus-malus. D’autres assureurs encore proposent un bonus maximal à vie. À savoir aussi que le bonus-malus est rattaché aux conducteurs, pas à leurs véhicules ni aux compagnies d’assurance. En clair, les conducteurs qui changent de véhicule ou d’assureur conservent le même coefficient, et les conditions de diminution du malus restent identiques !
Après le bonus-malus, viennent la puissance fiscale du véhicule (plus elle est élevée, plus les assurances considèrent que les risques d’accident augmentent) et l’usage qui sera fait de l’auto (ponctuel, fréquent ou intermédiaire, personnel ou professionnel…). Enfin, la formule choisie joue elle aussi un rôle prépondérant dans la tarification des assurances.
Pour les voitures particulières et autres véhicules de fonction, la seule formule obligatoire en France est celle au tiers, aussi appelée responsabilité civile. Ceci, qu’importe le profil du conducteur. La garantie responsabilité civile couvre les dommages que le véhicule pourrait occasionner à un tiers, passagers de la voiture y compris. Le conducteur lui-même ne bénéficie en revanche d’aucune couverture.
Vous pouvez également moduler votre contrat d’assurance en y ajoutant des garanties facultatives complémentaires. Dans les lignes qui suivent, nous vous en dressons la liste exhaustive pour vous aider à mesurer vos besoins.
Qu’importe le type d’accident, la garantie tous risques vous indemnise pour tous les dommages par votre véhicule alors que vous êtes au volant. Il ne s’agit pas d’une option à proprement parler. Cette garantie vient en fait remplacer une assurance responsabilité civile. En somme, c’est l’une ou l’autre !
Les garanties qui suivent, elles, peuvent venir s’ajouter aussi bien aux formules tous risques qu’aux formules responsabilité civile.
Vous êtes indemnisé en cas de collision avec un piéton, une autre voiture ou un animal (sous réserve d’identification du propriétaire dans les deux derniers cas).
Que sa responsabilité soit reconnue ou qu’il n’y ait aucun responsable désigné, l’indemnisation en cas d’accident est garantie pour le conducteur. Selon le niveau de garantie, vous et votre famille pouvez être couverts sur les risques de décès, d’incapacité, d’invalidité, ou encore sur les frais médicaux.
Cette formule inclut, entre autres, l’assistance dépannage et la protection juridique (applicable en cas de litige avec un tiers, notamment). Pour l’assistance dépannage, attention là encore au niveau de garantie : certains contrats peuvent inclure seulement l’option de remorquage de la voiture, d’autres l’option de remplacement du véhicule, les frais de transport, etc. Il est aussi important de savoir que l’assistance dépannage s’applique uniquement en cas de panne mécanique (panne de batterie, panne moteur, panne liée au système d’alimentation ou d’injection, etc.).
L’assistance dépannage est d’autant plus importante que le véhicule est acheté d’occasion. En effet, un véhicule neuf est couvert par la garantie constructeur au moins les 2 premières années (voire 3 en cas d’extension de garantie). Ce n’est pas le cas pour un véhicule d’occasion, sauf bien sûr s’il a moins de 2 ou 3 ans. La garantie constructeur offre une couverture contre les pannes mécaniques, voire électriques et/ou électroniques.
Vous êtes indemnisé au minimum en cas de dommages causés au pare-brise. La garantie bris de glace peut aussi s’appliquer, selon l’option choisie, à tout ou partie des autres vitres du véhicule :
En cas de vol ou d’incendie, vous percevez une indemnité égale à la valeur de l’automobile le jour du sinistre, ou à celle prévue au contrat. Cette protection est garantie, quelle que soit l’origine de l’incendie :
Les contrats prévoyant cette garantie assurent une indemnisation si le véhicule venait à subir des dégâts au cours d’une tempête.
En cas de dégâts causés à votre voiture suite à un accident industriel, vous êtes couvert si la zone concernée fait l’objet d’une reconnaissance de catastrophe naturelle.
Comme en cas de catastrophe technologique, seuls les propriétaires de voitures situées dans une zone où l’état de catastrophe naturelle a été reconnu peuvent obtenir une indemnisation.
Cette garantie s’applique en cas de vol ou de dégradation d’objets personnels ou professionnels transportés à l’intérieur de votre auto.
La franchise auto correspond à la part qui n’est pas prise en charge par l’assurance. Elle s’applique, en France, dès lors qu’un accident responsable survient, ou si le tiers responsable n’est pas identifié. Les prix varient selon les garanties concernées, mais aussi en fonction des assureurs. Certains assureurs proposent toutefois des formules d’assurance sans franchise.
Pour souscrire un contrat d’assurance auto, vous pouvez faire appel à différents prestataires, comme :
L’idéal est de se rapprocher de plusieurs prestataires (de même nature ou non) afin d’obtenir plusieurs devis. Cela peut se faire aussi bien en ligne qu’en agence physique. Le mieux est de demander des offres identiques, dont les garanties sont de même niveau. Le conducteur pourra alors comparer efficacement les différents devis obtenus, en étudiant une à une les garanties et le coût appliqué. Les comparateurs d’offres d’assurance auto sont en outre un outil précieux auquel vous avez tout intérêt à avoir recours. En ligne, les comparateurs ne manquent pas ! Un conseil : préférez utiliser le comparateur d’une assurance reconnue.
Mais en matière d’assurance auto, faire jouer la concurrence en mettant des devis en parallèle — que ce soit via des comparateurs ou autre — ne fait pas tout. Pour diminuer encore le montant de sa prime ou joindre une ou plusieurs garanties complémentaires sans surcoût à son contrat, le conducteur ne doit pas hésiter à tenter une négociation auprès du prestataire choisi. Pour revoir le prix à la baisse, il peut par exemple mettre en avant le fait :
Dans ce dernier cas, un contrat d’assurance au kilomètre peut être un bon compromis (15 à 30 % d’économies comparé aux contrats « classiques »).
Les assurances auto en ligne sont de plus en plus plébiscitées. Et pour cause ! Comme elles ont peu, voire pas du tout de structures physiques, elles sont à même de proposer des tarifs réduits par rapport aux groupes concurrents affichant une présence multirégionale. Il faut cependant rester vigilant : quel que soit votre profil, adressez-vous strictement à des cyber-assurances reconnues. Et en cas de doute, privilégiez toujours l’assurance physique.
Simuler votre assurance auto vous permet d’obtenir une estimation du montant de votre cotisation annuelle, compte tenu notamment de votre profil et des caractéristiques de votre véhicule. Sur certains outils de simulation, comme pour le comparateur, il est également possible d’obtenir une série de devis personnalisés. Rien de tel, là encore, pour avoir matière à comparer les prix et augmenter ses chances de trouver l’une des meilleures offres du marché.
Si vous avez un accident impliquant un tiers, vous devez adresser dans les 5 jours ouvrés à votre société d’assurance l’un des volets du constat à l’amiable dûment rempli et signé sur les lieux du sinistre par chacune des parties. Ce document vise à préciser les circonstances de l’accident et à déterminer la responsabilité de chaque conducteur.
En cas de vol, de tentative de vol ou de dégradations volontaires sur votre auto, il est nécessaire de déposer plainte soit auprès d’un commissariat de police, soit auprès d’une brigade de gendarmerie. Ensuite, informez votre société d’assurance du sinistre (sous 2 jours ou plus, selon le contrat).
La résiliation de votre contrat d’assurance auto peut avoir lieu sans que vous n’ayez à donner de motif :
Si votre situation change et entraîne la disparition d’un ou plusieurs risques couverts par votre assurance, mais que votre assureur refuse de baisser le montant de votre cotisation, vous pouvez résilier votre contrat même au cours de la première année. Même chose en cas d’aggravation du risque : votre assureur exigera une augmentation de votre cotisation, que vous êtes en droit de refuser.
Mieux comprendre les mécanismes de l’assurance auto, c’est se donner toutes les chances de choisir la formule de couverture la plus adaptée à ses besoins, au prix juste.