Pour réaliser des travaux immobiliers, quelle que soit leur nature, il est possible de bénéficier d’un financement en souscrivant un prêt personnel ou un crédit affecté, c’est-à-dire sur présentation de factures. Nul besoin d’être propriétaire, un locataire peut également formuler une demande.
Tout crédit est assorti d’une proposition d’assurance visant à prévenir un risque d’impayé du fait d’une maladie, d’une invalidité ou d’un décès. Est-elle obligatoire, et est-il possible d’en choisir les garanties ?
L’assurance prêt travaux n’est pas obligatoire, mais elle protège tout à la fois l’organisme prêteur contre un risque d’impayé et l’emprunteur qui se retrouverait dans l’incapacité d’honorer son crédit pour des raisons de santé, de perte d’emploi ou en cas de décès.
Il faut savoir qu’une banque peut refuser un crédit en cas de non-souscription d’une assurance de prêt. Néanmoins, la loi Lagarde puis la loi Hamon autorisent l’emprunteur à changer d’assurance tous les ans. Il est ainsi possible de refuser l’assurance de groupe proposée par une banque à condition de lui proposer des garanties similaires.
En souscrivant de son côté une assurance de prêt pour travaux, l’emprunteur a le choix de ses garanties, notamment celle couvrant l’assuré contre la perte d’emploi s’il est salarié du secteur privé. Dans ce cas, l’assurance prendra le relais partiellement ou intégralement selon le contrat souscrit. Les garanties de l’assurance de prêt sont également modulables en fonction de l’âge du souscripteur, ce qui n’est pas le cas d’une assurance de groupe.
A minima, il est indispensable de prévoir :
- la garantie décès, afin de ne pas laisser de dettes à sa famille en cas de disparition prématurée ;
-la garantie invalidité, sans perdre de vue les différents niveaux d’incapacité de travail : la perte totale et irréversible d’autonomie à 100 %, l’invalidité permanente totale égale ou supérieure à 66 %, l’invalidité permanente partielle égale ou supérieure à 33 % et l’incapacité temporaire totale.
Ces garanties peuvent être personnalisées en fonction du profil de l’emprunteur. Par exemple, un couple peut faire peser le plus gros risque sur celui qui est le plus fragile en raison de son métier, de son âge ou de sa situation de santé.