L’assurance emprunteur, non obligatoire au regard de la loi, est proposée par l’organisme prêteur en vue de le protéger contre d’éventuels risques d’impayés. Elle représente aussi une sécurité financière pour l’emprunteur en cas d’arrêt de travail ou un décès. Ce coût se répercute sur toute la durée du prêt et représente parfois jusqu’à 40 % du montant total.
Il est donc important de s’y intéresser, d’autant que la loi Lagarde et la loi Hamon autorisent l’emprunteur à choisir son assureur. Mais quelle couverture choisir ?
L’organisme prêteur acceptera l’assurance choisie par l’emprunteur si elle propose des garanties minimales :
- La garantie décès (DC). Le solde du crédit sera pris en charge en partie ou en totalité par l’assureur selon la quotité choisie;
- La garantie perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA).
- La garantie invalidité permanente totale (IPT). Elle couvre un taux d’invalidité supérieur à 66 %.
- La garantie incapacité temporaire de travail. Elle s’active lorsque l’emprunteur n’est pas en capacité d’exercer son activité pendant plus de 90 jours.
Selon le profil de l’emprunteur, son âge et ses facteurs de risques potentiels, il est préférable de prévoir des garanties complémentaires :
- La garantie invalidité permanente partielle (IPP). Elle couvre un taux d’invalidité compris entre 33 et 66 %.
- La garantie perte d’emploi. Elle peut s’avérer très utile aux salariés du privé, l’assurance prendra le relais au-delà de la période de carence prévue au contrat pour une durée déterminée au préalable.
- La garantie métier à risque. Elle concerne certaines professions exposées ( maintien de l’ordre, intermittents du spectacle, pharmaciens, manipulateurs de produits dangereux, etc.). :
A noter : En cas de maladie de l’emprunteur au moment de la souscription du crédit immobilier, ou s’il a été malade par le passé, l’assureur considère qu’il représente un facteur de risque supplémentaire. Il aura donc tendance à lui appliquer un surcoût. La convention Aeras réglemente le calcul de la prime, plafonnée à 1.4 % du TEAG (Taux effectif global annuel), le montant du prêt (320 000 euros) et la durée (jusqu’au 71 ans de l’emprunteur).
Toutes les quotités sont possibles : deux emprunteurs peuvent donc s’assurer en fonction de ses revenus. Un prêt immobilier souscrit en couple présente moins de risque pour l’assureur puisqu’il est partagé. Cependant, en cas d’écart d’âge important, les emprunteurs ont intérêt à anticiper pour être sûr qu’en cas de sinistre, une grosse partie des échéances seront prises en charge par l’assurance de prêt. Il est ainsi possible d’appliquer une majoration sur le conjoint le plus âgé ou dont la santé présente le plus de risques.