Au premier trimestre 2016, le moral des ménages français était en hausse, tout comme la croissance : +0,6 % selon l’Insee, un chiffre supérieur à celui de la zone euro. Le Fonds Monétaire international (FMI) a confirmé les prévisions de croissance du gouvernement sur l’ensemble de l’année. Cette amélioration est due à l’investissement des ménages et des entreprises au cours des mois précédents.
Les voyants sont au vert : l’estimation de croissance de l’Insee a été revue à la hausse au premier trimestre 2016 : de 0,5 % à 0,6 %. Cette augmentation laisse penser que le PIB français pourrait progresser de 1,5 % sur l’année. Ces bons résultats sont dus à l’investissement des entreprises qui a lui aussi augmenté : +2,4 %. Et cette tendance devrait se poursuivre tout au long de l’année. Par ailleurs, les ménages sont plus confiants et consomment plus : leur consommation a bondi de 1 % au premier trimestre 2016, alors qu’elle stagnait fin 2015. Cette hausse s’explique notamment par l’investissement des ménages dans l’immobilier. Quant au marché du travail, il s’améliore également progressivement. Ces trois facteurs pourraient donc engendrer un mécanisme vertueux.
Ces bons chiffres amènent à être confiants pour l’avenir. Le gouvernement table sur 1,5 % de croissance pour le PIB à la fin de l’année. De son côté, le Fonds monétaire international (FMI), sceptique en début d’année, a confirmé cette prévision. Les secteurs porteurs sont :
• l’immobilier ;
• l’équipement ménager ;
• l’automobile.
Les dépenses des ménages dans ces secteurs ont augmenté de 1,4 %, alors qu’elles étaient en baisse au trimestre dernier. Les Français reprennent donc confiance et consomment des biens durables. Côté immobilier, les mises en chantier de logements neufs ont augmenté de 1,7 % entre février et avril. Quant au marché de l’automobile, il a enregistré une hausse de 6,5 % en avril 2016 pour les voitures particulières neuves. L’investissement des ménages est également en hausse de 0,3 %.
Toujours selon l’Insee, la confiance des consommateurs a atteint en mai 2016 son plus haut niveau depuis octobre 2007. Selon l’institut, cette amélioration tient à deux choses :
• d’abord le sentiment que leur niveau de vie augmente ;
• ensuite, l’impression que l’économie française se porte mieux.
Cette vision positive a incité de nombreux ménages à acheter des biens de consommation durables ces derniers mois. La demande fait donc son grand retour : les particuliers hésitent moins à s’endetter et à contracter des crédits à la consommation pour le financement de leurs équipements. En mai, l’opinion des ménages sur leur situation financière s’est améliorée de quatre points, ce qui explique le rebond en termes de consommation de biens. Les Français ont également le sentiment que le marché du travail se porte mieux, ce qui les rend plus confiants pour l’avenir : lorsqu’ils contractent des prêts, ils sont plus sereins pour le remboursement.
Le retour du pouvoir d’achat permet aux particuliers de contracter plus facilement des crédits à la consommation. Selon l’Association des sociétés financières, les statistiques du prêt à la consommation sont bonnes : +10 % au premier trimestre 2016. Ce chiffre s’inscrit dans la continuité de la tendance des dix derniers mois. Pour le seul mois de mars, les prêteurs ont accordé 9,23 milliards d’euros de crédit à la consommation. Le principal moteur de ces prêts est le financement de voitures neuves : +20,4 % en moyenne sur les trois premiers mois de l’année. Les emprunts des ménages alloués aux biens et services (motos, bateaux, véhicules de loisirs…) remontent également de 1,4 %. Les crédits servant à financer des biens d’équipement augmentent aussi très légèrement : +0,1 %.
Lorsqu’un particulier souhaite acquérir un bien important (logement, automobile, bien d’équipement, etc.), il peut contracter un crédit à la consommation. Les bons chiffres du premier trimestre 2016 amènent les Français à emprunter en toute confiance auprès d’établissements de crédit pour s’acheter de nouveaux biens. Ces crédits sont exclusivement destinés à des besoins personnels et peuvent être contractés à n’importe quel moment de la vie d’un particulier. Dans une atmosphère de confiance économique, les ménages sont plus enclins à faire appel à ces établissements de crédit.