Sélection drastique, taux élevés : les établissements bancaires ne facilitent pas l’accès au crédit à la consommation. Mais ce que de nombreux Français ignorent, c’est qu’ils peuvent se prêter de l’argent entre eux, avec de nombreux avantages à la clé, sans passer par l’intermédiaire d’une banque.
La pratique des prêts entre particuliers (PAP) ou peer to peerlending (p2p) s’est développée aux Etats-Unis après le scandale des subprimes et connaît un engouement croissant en France. Elle consiste à demander généralement un faible montant (moins de 10 000 euros) à un particulier, pour une durée de remboursement qui oscille entre 3 et 5 ans. Ce type de prêt représente une solution pour ceux qui ont du mal à emprunter, notamment lorsque le cercle familial ne peut pas les aider. Il s’agit de contrats classiques, qui ressemblent à ceux qu’un particulier peut signer avec sa banque quand elle cherche à emprunter. Quelques règles restent cependant à respecter :
Les banques se montrent de plus en plus frileuses à octroyer des crédits et exigent des revenus conséquents et/ou une situation professionnelle stable. L’accès au crédit à la consommation s’avère souvent compliqué pour :
C’est dans ce genre de situation que le prêt entre particuliers peut s’avérer tout particulièrement utile, puisqu’il simplifie les démarches notamment en limitant les justificatifs à fournir. Ceux qui ont des difficultés à obtenir un accord pour un rachat de crédit ou un prêt peuvent ainsi à nouveau emprunter.
Si l’emprunteur peut y voir son intérêt, l’investisseur n’est pas en reste. Avec un rendement plus élevé de l’ordre de 5 % brut sur son épargne, investir dans ce type de prêt est bien davantage rémunérateur que les types de placements classiques.
Prêter à des particuliers, c’est aussi participer à l’économie réelle, un placement plus concret que la spéculation boursière. Il répond à un objectif de solidarité entre particuliers.
Il convient toutefois de se montrer vigilant : le prêt entre particuliers en direct n’est pas sans risque ! Passer par un intermédiaire agréé présente bien plus de sécurité : cela s’appelle alors le crédit collaboratif.
La confusion est facile entre les deux termes :
Autre différence notable ? Dans le cas des prêts entre particuliers, ces derniers doivent être enregistrés auprès des impôts, une reconnaissance de dettes doit être établie et il vous faudra vous méfier de l’escroquerie et vérifier que le prêteur ne disparaîtra pas après qu’il ait obtenu votre argent notamment quand la transaction se fait sur la toile.
Si le prêt entre particuliers ne connait pour limites que celles que fixe le prêteur, le crédit collaboratif obéit à des règles d’accès qui se rapprochent des établissements classiques. Il n’a pas vocation à aggraver la situation des bénéficiaires, mais plutôt de proposer une solution réelle pour répondre à un besoin de liquidités. Une plateforme en ligne de crédit collaboratif rejettera ainsi systématiquement :