Lorsqu’un emprunteur a plusieurs crédits personnels en cours, ou qu’il souhaite contracter un second prêt personnel pour un nouveau projet d’achat, une opération de rachat ou de regroupement est une solution à envisager. Comment cela fonctionne-t-il ? Quel est l’impact d’un point de vue financier ? Que devient l’assurance emprunteur ? Voici tous les éléments pour bien comprendre les mécanismes du rachat de crédit personnel.
Le principe du rachat de crédit personnel est le même que pour un rachat de crédit à la consommation, ou même un rachat de prêt immobilier. Le prêt personnel étant lui-même un prêt conso, il peut d’ailleurs être désigné comme tel. Simplement ici, au lieu de prendre en compte plusieurs types de contrats de prêts à la consommation (prêt personnel, crédit affecté, dettes familiales, découvert bancaire, arriérés d’impôts…), les banques et organismes de crédit n’incluent que des contrats de crédits personnels. Pour rappel, le prêt personnel permet de financer tous types de projets (travaux, achat auto, mariage...), sans que l’emprunteur ait à justifier de son utilisation.
Concrètement, dans le cadre de cette opération de financement, tout ou partie des crédits personnels en cours de remboursement font l’objet d’un regroupement. Ces prêts laissent donc place à une seule et unique offre de contrat de prêt, si bien qu’au lieu de rembourser plusieurs mensualités, l’emprunteur n’en rembourse plus qu’une seule. De quoi se simplifier la vie ! L’objectif de faire racheter ses emprunts est souvent de diminuer le montant des mensualités par un allongement de la durée de remboursement, bien que l’inverse soit aussi possible. L’essentiel est d’adapter l’opération à la situation financière de l’emprunteur.
On parle communément de regroupement lorsque la banque initiale est en charge de l’opération, et de rachat lorsque l’emprunteur choisit de confier cette opération à une banque concurrente. Dans ce dernier cas, le nouvel organisme solde les crédits auprès de l’ancienne. Quoi qu’il en soit, il est conseillé d’effectuer une simulation.
En n’ayant plus qu’une seule mensualité à rembourser, l’emprunteur voit la gestion de son budget grandement simplifiée. Cette mensualité, lorsqu’elle est revue à la baisse, redonne aussi à l’emprunteur un souffle financier. Ensuite, si l’emprunteur souhaite intégrer un prêt supplémentaire dans l’opération de rachat de crédit personnel pour financer un nouveau projet, c’est possible, sous réserve d’étude du dossier par la banque… et de son approbation ! Globalement, un rachat permet à l’emprunteur de diminuer son taux d’endettement, et donc de diminuer le risque de surendettement. Le surendettement correspond à un endettement excessif. Le taux d’endettement ne doit normalement pas dépasser 1/3 des revenus de l’emprunteur. Mais si ces revenus lui laissent un reste à vivre confortable, le taux d’endettement admis pourra être supérieur.
Toutefois, qui dit durée de remboursement plus étendue, dit coût total du crédit plus élevé. C’est pourquoi il faut à la fois veiller à ne pas trop rallonger cette durée et être attentif au taux pratiqué afin que le regroupement reste rentable. Des frais sont également à prévoir, notamment les frais de dossier et les frais de remboursement anticipé. Ceux-ci peuvent plus ou moins alourdir le coût total de l’opération. L’emprunteur devra alors s’assurer que ce coût n’est pas supérieur à celui des crédits actuels. Sans quoi, il serait bien entendu perdant.
Les frais de dossier sont à payer non pas auprès de l’ancienne banque, mais de l’organisme procédant au rachat de crédit personnel. Ils représentent généralement autour de 1 % du montant total à regrouper. Si l’emprunteur fait appel à un courtier en rachat de crédit, il paiera ce que l’on appelle des frais de courtage (mais seulement s’il accepte l’offre de contrat de prêt qu’il lui aura faite), dont le taux est équivalent. Les frais de dossier ne seront pas dus en plus, puisque l’instruction du dossier sera déjà faite par le courtier.
Les frais de remboursement anticipé, eux, sont appliqués par l’ancienne banque. Appelés pénalités (PRA) ou indemnités (IRA) de remboursement anticipé, ceux-ci visent à compenser en partie son manque à gagner. Alors que pour les emprunts immobiliers, ces frais peuvent atteindre jusqu’à 3 % du montant total remboursé par anticipation (ou l’équivalent de 6 mois d’intérêts au taux moyen de l’emprunt si cette solution est plus avantageuse pour l’emprunteur), pour un crédit conso, ils sont fixés à :
À noter : des frais soumis à conditions
Les frais de remboursement anticipé ne sont applicables que s’ils sont prévus. Par ailleurs, sachez que le crédit renouvelable est le seul crédit à la consommation pour lequel les banques et organismes de crédit ne peuvent pas vous réclamer d’IRA.
Comme les crédits sont soldés et qu’ils donnent lieu à un tout nouveau prêt, l’assurance liée à chacun des anciens prêts cesse en toute logique d’exister, elle aussi. La banque proposera donc une nouvelle assurance, à un taux possiblement différent.
Mais que l’emprunteur se rassure : même dans le cadre d’un rachat de crédit personnel, il est toujours possible de faire jouer la délégation d’assurance. Comme de (trop) nombreux emprunteurs, vous ignorez ce qu’est la délégation d’assurance ? C’est très simple : cela consiste à décliner la proposition d’assurance faite par la banque, et à vous assurer ailleurs. De la sorte, vous pouvez diminuer drastiquement le montant de vos mensualités. De même, l’assurance peut être résiliée par la suite, c’est-à-dire en cours de remboursement : tout ceci, en vertu des lois Lagarde, Hamon et Sapin 2.
Tout à fait. C’est le principe même du rachat de crédit immobilier : fusionner un ou plusieurs emprunts immobiliers avec un ou des crédits à la consommation, quel que soit leur type. Attention toutefois : pour que l’opération de financement soit désignée comme rachat de crédit immobilier, le montant de la part immobilière doit représenter au moins 60 % du montant du rachat. Qu’est-ce que ça change, nous direz-vous ? Eh bien, le taux n’est pas le même ! En effet, les taux en matière de crédit immobilier, même de longue durée, sont inférieurs à ceux des crédits à la consommation. Sur un montant important, même une différence d’un dixième de point peut tout changer !
En clair, si la part de vos prêts consommation dépasse 40 % du montant de l’opération, la banque fera automatiquement un rachat de crédit personnel… et adaptera le taux en conséquence ! Si cette part est à peine supérieure à 40 %, mieux vaut parfois écarter un, voire plusieurs crédits à la consommation de l’opération de regroupement pour bénéficier d’un meilleur taux. À condition bien sûr que l’emprunteur s’y retrouve au final : il est important d’étudier toutes les solutions avec la banque afin de trouver le meilleur compromis.
Maintenant que vous êtes incollable sur le rachat de crédit personnel, il ne vous reste plus qu’à prospecter pour financer vos projets de vie à moindre coût. Auto, travaux, voyage... Avec Younited Credit, faites un maximum d’économies ! Nous vous invitons dès à présent à effectuer une simulation puis à déposer votre dossier afin de découvrir votre taux, personnalisé suivant votre situation. Ce n’est pas partout que les taux s’adaptent aux emprunteurs… c’est bien souvent l’inverse !